Un brin de cueillette

Arrivée dans cette maison en 2014, j'investis doucement les lieux avant de m'installer comme productrice et cueilleuse de plantes aromatiques et médicinales en 2017.
Etre paysanne et cueilleuse de plantes, c’est pour moi me rapprocher du rythme des saisons, vivre quasi-quotidiennement les pieds dans l’herbe, être entièrement responsable de mon projet professionnel qui s’est progressivement confondu avec mon projet de vie.
C’est m’éloigner d’un travail de bureau, de l’ordinateur, des réunions et des coups de fil qui ont fait mon quotidien.
C’est m’éloigner des relations avec les institutions, les recherches de subventions, la rédaction de projets qui m’ont intéressées tant d’années.
C’est me réapproprier chaque journée, réenchanter mon univers et le partager plus intensément avec la nature.

Mon projet : cueillir des plantes aromatiques et médicinales, sauvages ou que je cultive dans mon jardin, les transformer, proposer de bons produits et les partager.

Les cueillettes

Je cultive une vingtaine de plantes à 500m d’altitude et en cueille une vingtaine aussi dans les prairies et les forêts des Vosges. Je cueille à la main, à la serpette et au sécateur du mois d’avril au mois de novembre, de l’ail des ours jusqu’au safran et à l’églantine. Dans l’ensemble de ma démarche, je travaille de manière douce avec l'environnement : son exposition, son altitude, la structure de son sol, le rythme des plantes, l’aide des auxiliaires naturels... L'ensemble des cueillettes et produits sont certifiés bio.

La transformation

Je transforme ces plantes dans mon atelier : séchage, macération, cuisson… J’aime développer de nouveaux produits (soupe minute, cuir de fruit…). A cette étape, je cherche à être économe en énergie : utilisation de la chaleur solaire si possible, utilisation minimale du congélateur, aucune stérilisation… Et je cherche aussi à être économe en déchets : collage des étiquettes au lait pour un décollage facile et une réutilisation aisée des verrines, compostage des déchets, réflexion pour une utilisation minimale du plastique non recyclé.

La vente directe

La vente directe me permet d’avoir des échanges réguliers sur mes produits, ce qui me permet de les faire évoluer, et d’avoir des échanges hors « exploitation agricole », ce qui me fait du bien, tout simplement.

Les ateliers

J’aime raconter des histoires et partager mon univers. C’est possible de cuisiner des plantes sauvages, c’est possible d’utiliser des plantes toutes simples pour soigner les premiers maux, c’est possible de faire soi-même ses tisanes, c’est possible de connaître des plantes qui conviennent bien aux femmes…

A chaque instant de ce projet, je cherche à être en cohérence avec moi-même (mon gabarit plutôt fin, mon tempérament, mes aspirations qui évoluent).